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Script-quizz n°1

Publié par le 3 février 2016

 

Salut à toutes, tous.

Varions les plaisirs, voulez-vous ?
La littérature est aussi – on l’oublie parfois – la matière première de tous ces films, téléfilms et séries que nous aimons à mater. Même s’il ne s’agit pas de l’adaptation d’un bouquin mais d’une oeuvre originale, derrière chaque thème, chaque séquence, dans certains cas chaque plan, le travail de base est celui d’un écrivain. Eh ouais, un gadjo tout seul avec ses clopes et sa boutanche devant sa ch’tite machine…

Trouvez ci-dessous un bout de scénario. A vous de deviner de quel film il est extrait…

P.S. : Ce sera en V.F., hein… La retranscription des scripts en V.O.S.T. reste à inventer !

 

 

INT JOUR, bureau de Sam

GP sur un panneau « Yes, No ».

Zoom arrière, on découvre que le panneau est placardé sur la baie vitrée du bureau de Sam, donnant sur la salle des machines à sous, puis Sam lui-même, attablé, au travail sur des dossiers, vêtu d’une chemise bleu turquoise.

Le téléphone sonne, Sam décroche.

 

INT JOUR, bureau de la réceptionniste.

La réceptionniste :
Monsieur Rothstein, monsieur Pat Webb du bureau du sheriff est là pour vous parler.

Sam :
Une petite minute.

La réceptionniste :
Très bien. (au sheriff Webb) : une petite minute.

 

INT JOUR, bureau de Sam

Sam se lève. On s’aperçoit qu’il est en slip, chaussettes et chaussures bleu turquoise assorties à sa chemise. Il ouvre un placard, en sort un pantalon pendu qu’il déplie avec soin et enfile.

 

INT JOUR, bureau de la réceptionniste.

Le sheriff Webb est planté devant la porte du bureau, en « cowboy » : jeans, bottes pointues, ceinture à énorme boucle, cravate lacet à boucle en turquoise, très large chapeau.

La réceptionniste :
Monsieur Webb, puis-je vous offrir quelque chose ?

Sheriff Webb :
Euh… Non… Non merci, ma p’tite dame.

 

INT JOUR, bureau de Sam

Sam (au téléphone, à la réceptionniste) :
Bien, faites-le entrer et rappelez-moi dans quatre minutes.

 

INT JOUR, bureau de Sam

Le sheriff Webb entre, souriant, main tendue.

Sheriff Webb :
Monsieur Rothstein !… Pat Webb.

Sam :
Enchanté.

Sheriff Webb :
Hey, ravi de vous connaître !

Sam :
Oui, on m’a beaucoup parlé de vous.

Sheriff Webb :
Oh, je suis flatté, monsieur. (Désignant la salle derrière la baie vitrée) : Dites-donc, les affaires tournent ! C’est un véritable puits d’argent ! Merci de recevoir un pauvre petit fonctionnaire.

Sam :
Non, c’est normal, voyons… Mais asseyez-vous donc.

Sheriff Webb :
Merci monsieur.

 

INT JOUR, bureau de Sam

Les deux hommes s’assoient de part et d’autre du bureau.

La suite du dialogue en C/C.

Sheriff Webb :
J’me suis déplacé pour, en quelque sorte, arrondir les angles sur une certaine affaire… Voyez-vous, vous l’ignorez peut-être, mais Don Ward est un homme très apprécié dans cette ville. Sa famille et puis leur fortune remonte à… à bien des années. Les amis, ça fait des voix. La famille et la fortune aussi. C’est important pour moi. Et aussi pour vous. Et si vous envisagez notre petit… notre petit problème du bon bout de la lorgnette, alors pardonnez-moi d’vous l’dire : peut-être que son renvoi n’était pas mérité.

Sam :
Je m’excuse, mais il savait bien qu’on était touchés sur trois grosses machines l’une après l’autre et il n’a rien fait. Ça veut dire qu’il était complice, ou bien… pardonnez-moi d’vous l’dire… ou bien trop con pour flairer le pot aux roses. Dans les deux cas, il n’y a rien à faire, je ne peux pas le garder.

Sheriff Webb :
Avant de montrer du doigt ce cher Don comme le dernier des derniers, faudrait êt’ bien sûr d’avoir des preuves à l’appui.

Sam :
Croyez-moi, si j’avais des preuves, il serait depuis longtemps en prison.

Sheriff Webb :
Sommes nous… hum… sommes nous certains que vous souhaitez que la brigade des jeux vienne farfouiller dans votre casier ou dans celui de vos copains gangsters, comme Nicky Santoro ?

Sam :
C’est très déplacé de s’adresser à moi comme ça. Ce que vous dites est calomnieux et vous n’êtes pas habilité à contester mes choix professionnels… J’ai fait des efforts démesurés pour rester indulgent et poli avec ce garçon. Il est bête. Il est incompétent. Et il met en danger tout le business. Je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus pour lui.

Sheriff Webb (riant avec un apparente bonhomie) :
Ah, ah… Vous avez mis dans l’mille ! Ah, ah, ah… Ce vieux Don est aussi empoté que l’ânesse de mes voisins… (il cesse de rire) Mais c’est mon beau-frère. Et vous me rendriez un service dont je pourrais me souvenir si vous trouviez moyen de le reprendre.

Sam :
Ça, je ne le peux pas. Et ça me désole, parce qu’il est votre beau-frère. Je voudrais être en mesure de rendre services aux vôtres. Je vous respecte, mais il n’y a rien que je puisse faire.

Sheriff Webb (conciliant) :
Mais n’y aurait-il pas un poste quelconque, même pas très reluisant ?

Sam :
Toutes mes excuses, je ne peux rien faire, il est trop incompétent, et le point principal, c’est que je n’ai pas confiance…

Le téléphone sonne. Sam écoute.

Sam :
Bon. Merci.

Il raccroche. Adresse un geste d’impuissance au sheriff Webb, lui signifiant qu’il est occupé.

Sam :
Voilà… voilà… C’est comme ça.

Sheriff Webb (plus conciliant du tout) :
Monsieur Rothstein, les gens comme vous, jamais ils ne comprendront la manière dont ça se passe dans le coin. Vous êtes nos invités, rien d’autre, mais vous agissez comme si vous étiez chez vous. Ben voyez-vous, l’ami, vous n’êtes pas chez vous. Loin de là. Et on va vous renvoyer si vous portez sur le système du gouverneur. Merci de m’avoir reçu.

Sam :
Sans problème.

Les deux hommes se lèvent et se serrent la main.

Sam :
Sans rancune.

Sheriff Webb :
Evident !

 

CUT

 

 

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