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Les Gréco – munnistes

Publié par le 28 janvier 2015

 

On découvre, pérorant au bar de l’hôtel du Dindon Farci, Monsieur Le Millaisime (industriel), Madame de Courvoise (rentière) et Maître Claqueçin (notaire) ; devant eux sont disposées de nombreuses coupelles d’amuse-gueules : pickles, arachides et charcuteries fines ; A l’arrière-plan flambe un feu de cheminée.

Monsieur Le Millaisime :
Voilà l’extrême-gauche éluffragée en Grèce ! Moi, je suis libéralouvert d’esprit, mais là, je néguésapprouve avec la plus grande fermementalité !

Madame de Courvoise :
(Se plaquant la main entre les seins)
Je suis bien d’accord avec vous ! J’ai toujours adoré la Grèce. Même si je ne m’y rends plus guère, de nos jours. Depuis que la populace a renversé les braves colonels, l’ordre, ce n’est plus ça. Les bijoux de famille n’y sont plus en sécurité…
 
Maître Claqueçin :
(Mastiquant une tranche de jambon cru d’Auvergne)
Le vrai problème, mon cher, gnap, gnap, c’est que les gens ne veulent plus rien faire !

Monsieur Le Millaisime :
J’ai pour coutabitume d’affirmer que, dans une civilisamocratie comme la notre, la liberté de politipenser est une et indéfendisible, grand dieu bien nous fasse. Mais s’il y a une chose que je ne peux enduporter, excusardonnez-moi du peu, c’est bien le collectumminisme !

Madame de Courvoise :
(Après avoir léché l’extrémité d’un mini chorizo à l’Espelette)
Un ami armateur m’avait invitée à une croisière dans les îles à bord de son yacht. C’était merveilleux. J’ai tout de suite joui de la sympathie des matelots. Quand je pense qu’on dit que je méprise les travailleurs !…

Maître Claqueçin :
(Mâchant une poignée de cacahuètes au paprika)
Plus personne pour travailler, grunk, grunk, la voilà, la calamité…

Madame de Courvoise :
(Rêveuse)
J’avais trois favoris. Il faut dire que trois, c’est un bon chiffre. Je les avais surnommés Gromontos, Granbitos et Glandulos. Les trois « G », n’est-ce pas. Il faut bien s’amuser, en vacances…

Monsieur de Millaisime :
(Se saisissant d’un verre de liqueur, auriculaire levé)
Soyons sur notre prenongarde ! Le bolchenimisme était moribond. Il renaît par le sud. Espagne. Portugal. Italie. Il faut empêcher la contamitagion égalitaire de se répanpager parmi les populations méridimétèques…

(Il vide son verre dans un élégant bruit de succion et le pose sèchement sur le comptoir)

D’urgence, envoyons la soldatesque sur le Péloponnèse ! Ecranéantissons l’Hellène ! Bombardissons les Grecs avant qu’ils ne nous goulaguisent !

Maître Claqueçin :
(Engloutissant une épaisse tranche de coppa italiana)
Les trente-cinq heures, gloup, le voilà le malheur !

Madame de Courvoise :
Allons… Il ne faut pas perdre espoir. Un putsch est toujours possible. L’ordre revenu, la Grèce sera de nouveau fréquentable. Dans un pays maritime, ça ne manque pas de matelots, nom d’une pipe…

(Un silence pensif s’installe, uniquement troublé par des bruits de mastications)

 

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