browser icon
You are using an insecure version of your web browser. Please update your browser!
Using an outdated browser makes your computer unsafe. For a safer, faster, more enjoyable user experience, please update your browser today or try a newer browser.

Les islamisses

Publié par le 18 mars 2015

  

Au comptoir du Café des Trois-Pigeons, on découvre Blancassine (42 ans, chômeuse en fin de droits), Beaujole (36 ans, pré-retraité) et Calvadet (invalide pensionné) ; en face d’eux se tient le cafetier Fricandot, une bouteille à la main ; à leur droite, la vitrine constellée d’autocollants publicitaires donne sur une nuit pluvieuse ; derrière le groupe, la salle est obscure, lampes éteintes par mesure d’économies.

Blancassine :
(Se grattant la toison d’aisselle)
Vous me croivrez si tu voudrais, mais moi, tous ces islamisses, radicalisses, terrorisses et tutti frutti, j’t’y foutrais tout ça au cul d’une fosse au père qui pète. La prison, c’est pas pour les chiens, espère !

Calvadet :
Ah ça : qui veut noyer son chien vend la peau de l’ours…

Beaujole :
(De l’index, il fait signe à Fricandot de remettre la tournée)
Sans compter qu’ils cachent leurs dames sous des voiles de la tête aux pieds. Moi je trouve ça dommage : y’a plus rien à regarder !

Blancassine :
Non mais tu vois l’autre arabe qui s’permet d’prendre les clients d’la boutique en potage et pis d’les zigouiller sous prétesse qu’ils soyent juifs !… Non mais oh !… Si qu’on voudrait tuer nos Juifs, on savrait bien l’faire nous même !

Calvadet :
(De l’index, il fait signe à Fricandot de remettre la tournée)
Ah ça : Dieu reconnaît ce qui est à César…

Beaujole :
Imagine-toi que, l’autre jour, avec ma sœur et mon beau-frère, on est allés au couscous. Et ben la danseuse du ventre, elle n’était pas voilée comme celles qu’on voit chez Carrefour, je vous le dis !

Blancassine :
Question de la gène au cidre, l’Français n’a jamais craint personne. Bon, c’est vrai qu’la dernière fois, on s’est fait aider par les schleus, mais ça, c’était à cause que c’était l’occupation, nuance ! Et même à c’moment-là, on a rien eu d’mandé à l’orient, ni d’proche, ni d’loin…

Calvadet :
Ah ça : qui veut voyager loin met la charrue avant les bœufs !

Beaujole :
Il faut savoir, à la fin. De jour, elles se promènent déguisées en Fantomas. Le soir, elles se trémoussent en bikini à paillettes. A force, on s’y perd. Et c’est ça qui donne le choc des cultures, au final…

Blancassine :
Si qu’on les laisse faire, y vont s’mettre à laminer les gonzesses à coups de pierres à cause que comme quoi elles auraient couché avec eul’ facteur alors que tu m’accorderas : c’est pas une raison !

(De l’index, elle fait signe à Fricandot de remettre la tournée)

Je ne suis pas racisse , mais on n’va pas couper les mains chez eux, alors qu’ils viennent pas nous casser les couilles chez nous !

Calvadet :
Ah ça : c’est celui qui jette la première pierre qui y est !

Beaujole :

Après coup, la danseuse a fait la quête. Avec mon beauf, on n’a rien donné. Faut pas exagérer, non plus. Moi, la danse du ventre, ça n’est pas que je n’aime pas, c’est la musique que je trouve bizarre…

Fricandot :
(s’approchant)
Celle-là, c’est la mienne !

Il remplit les verres.

 

One Response to Les islamisses

Laisser un commentaire