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Script-quizz n°09

Publié par le 26 mai 2016

 

Salut à toutes, tous.

La littérature qu’on se délecte à lire est aussi la matière première de tous les films, téléfilms et séries que nous aimons à mater. Même s’il ne s’agit pas de l’adaptation d’un bouquin mais d’une oeuvre originale, derrière chaque thème, chaque séquence, dans certains cas chaque plan, le travail de base est celui d’un écrivain. Eh ouais, un gadjo tout seul avec ses clopes et sa boutanche devant sa ch’tite machine…

Trouvez ci-dessous un bout de scénario. A vous de deviner de quel film il est extrait…

 

La séquence est tournée caméra à l’épaule, se fixant au gré des dialogues sur le personnage qui parle.

 

EXT jour, montagne

La voiture de Mike s’arrête au bout de la route. En arrière-plan, les pics enneigés, la vallée, la rivière.

Stan :
Laissez-moi sortir ! Laissez-moi sortir !…

Stan descend de la voiture, jette un regard circulaire au décor.

Stan :
Ce n’est pas ici ! Ce n’est pas ici du tout !

Mike et Nick sortent à leur tout.

Mike :
Sans déconner…

Stan :
Ils ont tout changé !

Mike :
C’est le même cirque à chaque fois. Arrête tes conneries, tu veux ?

De la voiture sortent à leur tour John et Axel.

Axel :
Tu ne racontes que des conneries.

Stan :
Qui ne dit que des conneries ?

Axel :
Toi. Tu ne dis que des conneries.

Stan :
J’ai faim !

Mike et Nick s’assoient sur le capot de la voiture. John et Axel déballent des victuailles sur le toit de celle-ci. Nick jette un morceau de pain sur Stan, qui le prend dans la figure, et s’ouvre une boîte de bière.

Axel :
Laisse-moi te demander un truc, Nick, comment ça se fait que je ne te voie jamais manger ?

Nick :
J’aime bien être affamé, ça entretient la peur…

Axel :
Je trouve ça pas normal.

Mike ouvre un paquet de donughts. John ouvre un paquet de pain et un pot de moutarde. Axel essaie de lui prendre du pain.

Axel :
Donne-moi ça.

John :
Hey ! Mollo ! C’est à moi.

Nick :
Il a raison.

Axel (à Mike) :
Hey, donne-moi un de ceux-là.

Mike :
Qu’est-ce que vous êtes, une bande d’handicapés ?

Il envoie un donught à Axel, qui le plonge dans la moutarde avant de mordre dedans.

John :
Mais !… C’est de la moutarde ! Il met de la moutarde dessus !

Axel (la bouche pleine) :
Tu sais que tu as un putain de côté flic ? (à Mike) Hey, tu as une bière ?

Mike (excédé) :
Merde, j’y crois pas ! Qu’est-ce que je fous avec ces mecs ?

Stan :
Ce n’est pas ici, je vous dis ! D’une manière ou d’une autre, ils ont changé le coin !

Axel (s’ouvrant une bière) :
Tu ne reconnaîtrais même pas ton trou du cul !

John (s’ouvrant une bière) :
Les gars : un toast à Steven et Angela !

Tous lèvent leur bière.

John :
A Steven et Angela ! Nasdrovié !

Tous, en chœur :
Nasdrovié !

Stan continue à marmonner dans son coin.

Mike :
Qu’est-ce que tu fous ?

Il le bombarde de bouts de pain et de victuailles, aussitôt imité des autres. Tous rigolent. Pas Mike. Stan attrape au vol une tranche de jambon et la mange.

John :
Arrêtez ! Qu’est-ce que vous foutez, c’est ma bouffe, espèce de trous du cul !

Mike :
Quel connard !…

Axel ouvre le coffre d’un coup de pied.

Axel :
Bordel !

Stan (se rapprochant) :
Tu sais ce qui est fascinant chez toi, Axel ? C’est ton vocabulaire.

Axel :
Bordel que oui !

A quatre, ils sortent des sacs du coffre et les balancent par terre. Voyant son étui à fusil atterrir sur le sol, Mike rapplique.

Mike :
Eh, faites gaffe !

Tandis que les autres continuent de décharger le coffre, Mike prend son fusil et en essuie soigneusement l’étui avec sa manche.

Nick :
Commence à faire froid, non ?

Axel :
Dis, Mike, tu as des chaussettes chauffantes ?

Mike enlève son fusil de l’étui. On remarque qu’il est très bien entretenu, pourvu d’une belle courroie de cuir gravée d’un aigle et d’une flamme aux couleurs du drapeau américain.

Axel :
T’as des chaussettes chauffantes. Ah… Laisse tomber, va, finalement, j’en ai.

Stan (fouillant dans un sac) :
Où sont mes chaussures ? Quelqu’un a vu mes chaussures ? Qui a piqué mes pompes ?… Je les avais achetées spécialement… Allez, les gars… J’ai compris… Rendez-moi mes chaussures !…

Axel :
J’ai une pompe pour toi, Stan, je vais te la mettre dans le train !

Il décoche un coup de pied à Stan qui l’évite de justesse. Les autres se marrent, y compris Mike, assis sur le capot, tenant son fusil levé, crosse sur la cuisse. Stan sort son revolver et en menace les autres.

Stan (son petit colt à la main) :
Bon, Mike, tu me prêtes ta paire de rechange, hein ?

Mike :
Non, Stan.

Les autres commencent à enlever leurs vêtements de cérémonie pour enfiler leurs tenues de chasse.

Stan (interloqué) :
Non ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

Mike :
Ce que je viens de dire : c’est non.

Stan :
Ben ça, c’est un vrai copain. Espèce de fumier, va, salaud !

Mike :
Ça te servira de leçon. A chaque fois que tu viens en montagne, t’as vraiment que ton cul pour chier.

John et Axel éclatent de rire.

Axel :
Tu vois, t’as au moins ça !

Mike (à la cantonade) :
C’est vrai, quoi. A chaque fois qu’on emmène ce mec, il débarque sans couteau, sans veste et sans ses bottes. Tout ce qu’il a, c’est son petit flingue à la John Wayne. T’as la touche, avec ça, hein ?…

Axel :
Allez, Mike, prête-lui tes pompes.

Mike :
Des clous, je lui file pas mes bottes. Terminé. Terminé, c’est tout !

Stan :
T’es vraiment un beau salaud, toi !

Mike brandit une balle de son fusil.

Mike :
Stanley, tu vois ça ? Ça, c’est tout. Il y a ça et pas autre chose ! Ça, c’est tout… Tu te démerdes tout seul, d’accord ?

Stan :
Je t’ai branché sur des coups des millions de fois. (Aux autres) : c’est vrai, j’ai branché cette enflure des millions de fois. Je sais pas combien de fois je l’ai branché sur des filles. Il s’est jamais rien passé, que dalle…

Mike introduit la balle dans la culasse, arme et épaule, visant l’horizon.

Stan :
Tu sais ce qui ne va pas, chez toi ? C’est que personne ne comprend rien à ce que tu racontes. « Ça c’est tout… Ça c’est tout… ». Tu peux m’expliquer ce que ça veut dire ? Faut être un pédé tordu pour parler comme ça. Y’a qu’un pédé pour dire…

Nick :
La ferme, maintenant, Stan. Tu pousses, là…

Stan le bouscule d’un coup sur l’épaule.

Nick :
Eh là, faut pas exagérer…

Mike :
Fais gaffe à ton flingue, Stan. Fais gaffe à ton flingue…

Stan :
Tu sais ce que je me dis ? Tu veux le savoir ? Eh ben y’a des fois je crois bien que t’es qu’une pauvre pédale !

John :
Allons allons, calmez-vous, là…

Stan :
Tiens, l’autre soir, il aurait pu se faire la nouvelle serveuse au bowling. Une rouquine. Ah il se la faisait facile, hein… Et qu’est-ce qu’il a fait, ce con ? Que dalle !

John (se rapprochant) :
La ferme, Stan. Ferme-la. Ferme ta gueule (il prend une paire de bottes par terre) prends les pompes de Mike, merde, et boucle-la. Ou alors, moi, je rentre. (Il pose les bottes, réunies par les lacets, sur l’épaule de Stan, entre dans la voiture et se met au volant). Tiens, d’ailleurs, voilà : je rentre.

Nick :
Qu’est-ce que tu fous, laisse-moi prendre mes affaires !

John fait mine de mettre le contact. Stan s’éloigne, les bottes sur l’épaule.

Mike :
Stan, j’ai dit non.

Stan :
Tu veux tirer sur moi ? Hein ? (il entrouvre sa chemise). Vas-y…

Il hésite quelques instants, puis prend la paire de bottes et la jette sur Mike, l’atteignant à la hanche.

Nick :
Qu’est-ce qui te prend, Mike ?

Il ramasse les bottes et les redonne à Stan.

Nick :
Allez, Stan, prends-les, ces foutues bottes.

Mike épaule, visant l’horizon, et tire.

La détonation les fait tous sursauter.

 

CUT

 

(A suivre)

 

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