Adapté du roman Zykë L’Aventure, Thierry Poncet, éditions Taurnada, en librairie ou ici :
https://www.amazon.fr/Zyk%C3%AB-Laventure-Thierry-Poncet/dp/2372580345
https://livre.fnac.com/a10793510/Thierry-Poncet-Zyke-l-aventure
https://www.babelio.com/livres/Poncet-Zyk-laventure/962158
EXT Nuit, bivouac
Un terrain vague à proximité d’un port industriel dont les lumières s’éveillent dans le crépuscule rougeoyant. La Rolls est garée de guingois, portières ouvertes, près d’un feu de bidon. Zykë, Msieu Poncet et Sam mangent des poulets rôtis. Ils ont chacun une bouteille de bourbon qu’ils tètent au goulot et les rires qui montent de la scène ont un accent éméché.
La caméra s’approche de Zykë. Il est assis sur la banquette arrière de la Rolls, jambes à l’extérieur. À ses pieds, trois carcasses de poulets dévorés et le sac poubelle empli du million. Les mains grasses, il joue machinalement avec les liasses.
Ce qui suit est un soliloque rêveur, débité d’une voix lente et entrecoupé de rasades de Jack, que viennent parfois ponctuer les rires et les remarques des deux autres.
Zykë :
C’est le pied, l’écriture… La vérité : je prends un pied pas possible à écrire ces putains de livres… C’est de la création… Quelle plus belle aventure que la création ?… Rien… Il n’y a rien de plus fort. Je prends mon pied, vraiment… S’il n’y avait pas l’éditeur, ce rat, bordel, la vie serait grandiose !
Msieu Poncet :
Pourquoi tu n’en cherches pas un autre ?
Sam :
Tu lui coupes les oreilles, avant (rires).
Zykë :
Ce sont tous les mêmes. Et puis c’est le chef de Hachette. Hachette, c’est le plus grand groupe d’édition du monde. Ils ont une puissance commerciale de cinglé… Ils n’ont que ça mais ils l’ont… Si seulement ils étaient moins connards… Ils sont malades… Impossible de dire si ce sont des connards ou s’ils sont complètement malades !
Sam :
Des connards malades !
Rires.
Zykë :
C’est pire que ça. Ce sont des criminels… Des criminels… Ils sont en train de l’assassiner, leur littérature… Un écrivain, c’est forcément un rebelle… Un inquiet… Un type que se pose des questions… Et eux, ils publient les collabos, ceux qui leur lèchent le cul… J’ te dis pas comment ils morflent, les vrais écrivains… Ils crèvent la dalle, hein Msieu Poncet ?
Msieu Poncet (soupirant) :
Oh putain, la famine !
Zykë :
Au final, on a une bande de grands bourgeois à la con qui vendent à des petits bourgeois à la con des bouquins écrits pas des encore plus petits bourgeois à la con… Moi ça m’arrange parce que comme ça ils deviennent mes ennemis… Je suis au mieux de ma forme quand j’ai un ennemi à abattre… C’est comme les westerns… Je suis le gentil, il me faut un méchant.
Msieu Poncet :
C’est sûr : quand je pense à toi, « gentil », c’est le premier mot qui me vient (rire) !
Sam (riant) :
Tendre… Délicat… Raffiné…
Zykë :
Vos gueules, vous allez voir si je suis gentil… Un peu de sérieux, bordel… Qu’est-ce qu’on a devant nous ?… Ce qu’ils appellent, eux, la littérature, la littérature destinée à l’élite, qui fait chier tout le monde, et à côté, de la merde produite le moins cher possible, destinée au peuple, qui prend les gens pour des cons… Et après ils nous font le coup du mur des lamentations : « les gens ne lisent plus, on est en crise, les gens ne lisent plus »… Tu m’étonnes ! Les gens ils ne veulent pas se faire chier et ils ne veulent pas non plus qu’on se foute de leur gueule.
Msieu Poncet :
Y a les polars, quand même.
Zykë :
Quels polars ? Moi je respecte les anciens, les Américains. Là, il y avait des vrais durs, comme le mec du Facteur Sonne Deux Fois…
Sam :
James Cain.
Zykë :
Nous applaudissons la grande culture de cette équipe… Sinon, le polar français, comme ils disent, c’est quoi ? À part San Antonio qui a une vraie liberté… C’est magnifique, ce qu’il accomplit, ce type… Mais à part lui ? Y a que des professeurs de français qui se branlent à se prendre pour des voyous… Putain, rappelez-vous les articles à la sortie d’Oro : « violence… brutalité… sauvagerie… »… Y a pas un mort !… Dans toutes mes aventures, y a jamais eu un mort… Pas un seul… Et les autres trous du cul, là, ils zigouillent des types à chaque chapitre !…
Silence. Sam alimente le feu de fût avec des planches. Zykë joue avec les liasses de billets, se rend compte qu’il les salit de ses doigts maculés de graisse de poulet, les laisse retomber dans le sac à ses pieds, s’essuie distraitement les pognes sur son jean.
Zykë :
Maintenant, il y a Cizia Zykë… Cizia Zykë… Je parle du nom d’auteur, du produit, de la marque « Cizia Zykë », je ne suis pas devenu soudain mégalo…
Sam (ironique) :
Noooooon…
Msieu Poncet (même ton) :
Loin de nous cette idée, chef !
Zykë :
Vos gueules. Ce n’est pas de la mégalo, je suis vraiment en position d’inventer… Non seulement inventer pais imposer une vraie littérature populaire de qualité… Construire une vraie œuvre d’écrivain… Traiter les grands problèmes… Le bien et le mal… La folie… La dureté de l’existence… La tricherie… Le pouvoir des enculés sur les faibles… L’amour… Le trou du cul… Les vents de vagin… (rires des deux loustics) Les vrais problèmes, mais de manière simple et sans se prendre au sérieux… Et non seulement je le peux, mais en plus je vais le faire. Qu’est-ce qu’il en dit, Msieu Poncet ?
Msieu Poncet :
J’en suis !
Zykë :
T’es sûr ?
Msieu Poncet :
Oui !
Zykë :
Cent pour cent ?
Msieu Poncet :
Tu m’étonnes, c’est une grande aventure !
Zykë :
La plus grande.
Il tend sa bouteille. Msieu Poncet fait de même et Sam se rapproche. Ils trinquent.
Zykë :
Alors voilà ce qu’on va faire, Msieu Poncet : on va se payer un petit tour du monde. Il faut te durcir. T’aguerrir. Il faut que tu voies le monde. Que tu t’ouvres la tête. Que tu morfles. Que t’aies peur. Que tu te chies dessus de trouille. Il faut que tu te défonces. Il faut que tu baises un maximum. C’est ça qui fait les écrivains valables.
GP sur le visage de Msieu Poncet.
Msieu Poncet :
On part quand ?
EXT Jour, Asie, jungle
GP sur le visage de Msieu Poncet qui reçoit une énorme giclée de boue et reste hébété, aveuglé, de la gadoue plein les lunettes.
La caméra s’éloigne, montrant une Land Rover embourbée sur une piste de jungle. Zykë est au volant, Sam et Msieu Poncet arc-boutés à l’arrière.
Zykë :
Poussez, bordel !
Sam (grommelant) :
Comme si on poussait pas…
Zykë :
Moi, je passe la nuit-là, j’en ai rien à foutre. Et je dors dans la bagnole. Vous n’aurez qu’à vous trouver un arbre…
Il embraye et accélère. Sam et Msieu Poncet poussent. Msieu Poncet se reprend une pleine vague de boue dans la face. La voiture s’arrache à la mélasse et parcourt quelques mètres. Msieu Poncet, aveuglé, glisse et s’affale de tout son long. Sam éclate de rire.
Les deux rejoignent la Land Rover, Msieu Poncet essuyant non sans mal ses lunettes du coin de son t-shirt encore plus sale.
Zykë (paisible) :
Ça va, Msieu Poncet ?
Msieu Poncet (levant le pouce) :
Impeccable !
EXT Jour, Amérique sud, terrain d’atterrissage
Un petit avion monomoteur termine sa course au bout d’une piste d’atterrissage en terre battue paumée dans une clairière et s’immobilise près de deux camions militaires et d’une équipe de soldats sud-américains.
Zykë descend de l’appareil, en treillis noir, un 357 sous l’aisselle.
Zykë (aux soldats) :
Ola compadres !
Pendant qu’ils se serrent les mains, échangeant des phrases en espagnol, Sam et Msieu Poncet sortent de l’avion des caisses militaires qu’ils traînent et empilent péniblement. Puis ce sont des caisses de bouteilles d’alcool. Portant l’une d’elles, Msieu Poncet s’emmêle les pinceaux et chute. Son front heurte le bord de la porte. Les bouteilles se répandent par terre. Msieu Poncet aussi, les lunettes fracassées, une estafilade sanglante au front. Les soldats s’esclaffent.
Zykë :
La marchandise, bordel !
Sam :
C’est bon, y a rien de cassé.
Zykë :
Ça va, Msieu Poncet ?
Msieu Poncet (levant le pouce) :
Impeccable.
INT Nuit, bar latino
Msieu Poncet est assis devant un verre d’alcool à un comptoir. De chaque côté de lui, des filles topless dansent au rythme de la salsa. Msieu Poncet leur caresse les seins. On se rend compte après quelques secondes que ses expressions d’extase sont exagérées pour de simples pelotages. La caméra monte et on distingue la tête d’une troisième fille qui lui fait une fellation, les deux autres étant là pour cacher l’action aux yeux des autres clients.
Msieu Poncet pousse un râle aussi satisfait qu’inélégant. La suceuse se relève en s’essuyant la bouche. Les deux autres rabattent leurs hauts sur leurs seins. Toutes les trois s’écartent avec des gentils sourires.
Msieu Poncet (se rebraguettant) :
Gracias, les filles ! Muchas gracias !
On découvre Zykë et Sam assis au même comptoir.
Zykë :
Ça va Msieu Poncet ?
Msieu Poncet (levant le pouce) :
Impeccable.
EXT Jour, Irak, sentier de montagne
Paysage grandiose de roches noires. Un sentier sinue entre une paroi et une forte pente caillouteuse qui descend jusqu’à un ruisseau, 10 / 15 mètres plus bas. Un convoi d’une douzaine de mules chargées de caisses progresse sur le sentier, déclenchant des avalanches de graviers. Les mules sont menées par une vingtaine de jeunes Kurdes, échelonnés au long du convoi, plus Zykë, Sam et Msieu Poncet.
La mule la plus proche de Msieu Poncet trébuche et patine au bord du sentier, déclenchant une grêle de cailloux.
Msieu Poncet :
Oh, oh, oh, oooooooh !
Il tente de la retenir par la bride. Résultat : la mule et lui tombent et glissent le long de la pente dans un joli nuage de poussière.
En bas, la mule se relève et s’ébroue. Msieu Poncet reste assis le cul dans le ruisseau, abasourdi. Les cailloux continuent de pleuvoir sur lui. Une grosse pierre vient lui heurter le haut du crâne, lui arrachant une grimace.
Msieu Poncet :
Aïe !
Il se passe une main sur le crâne, la ramène maculée de sang.
Msieu Poncet :
Aïe, merde, quoi, aïe !
Zykë (criant d’en haut) :
Ça va Msieu Poncet ?
Msieu Poncet (levant le pouce) :
Impeccable.
INT Nuit, Asie, chambre
Msieu Poncet, l’air béat, dort en compagnie de trois filles asiatiques nues. Il a une main sur le sein de l’une, une main sur le con d’une autre.
On entend un bruit de bottes dans le couloir, puis des coups frappés à la porte.
Zykë (voix off) :
Ça va Msieu Poncet ?
Msieu Poncet (endormi, levant un pouce paresseux) :
Impiéplable…
(À suivre)
23 réponses à “Zykë L’Aventure – Le film (13)”
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aaah quel beau métier que celui d’écrivain…
Pour ma part j’ai une petite idée pour la musique de fond des scènes d’aventures qui se succèdent, toujours sur le thème du bon vieux rock qui sent de la chique et du mollard, bon c’est vrai qu’à la longue ça pourrait lasser le spectateur lambda tranquillement calé dans son fauteuil avec son paquet de pringles… et ben il faudra juste faire une sélection au montage… Ready to Rock ? -
ont peut effectivement rêver qu’un jour un film soit fait à partir de zyke l’aventure et/ou de la trilogie oro-sahara-parodie. à une époque j’aurais bien vu Benoît Magimel dans le rôle titre mais il commence à vieillir… On a bien vu deux coupes du monde de foot gagnées, donc tous les espoirs sont permis ! Enfin le cinéma c’est plus trop ce que c’était alors faudra peut-être en faire une série, le gros Netflix et Amazon ont tellement de fric et de scénarios minables que cette histoire-là c’est de la confiture pour les cochons !
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Les vents de vagin…Pets de chatte aurait sonné plus Cizia !!
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Absolument pas, Fuck da yokels. « Vent de vagin » était son expression, comme d’ailleurs absolument tout ce que je fais dire au personnage de Zykë. D’ailleurs, un lecteur attentif constatera que, dans chaque volume de la trilogie vécue, figure à un moment le mot « vagin » pour décrire une dame, à commencer par, dans Oro, l’épouse d’Hermann, qui est, je cite « un vagin affamé de 35 ans qui m’a regardé les couilles toute la soirée ». Cizia Zykë savait être brutal, choquant, secouant, grossier, mais jamais vulgaire. Or, je suis désolé de te le dire, mais « pets de chatte », c’est vulgaire.
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Etonnante cette prise de conscience de Zykë sur son travail et statut d’écrivain, et surtout de ce qu’il considère être désormais sa “plus grande” aventure… lui qui avait quand même quelques kilomètres au compteur dirons-nous.
La stature de l’écrivain qui dépasse celle de l’aventurier…incroyable de penser qu’écrire puisse être encore plus jubilatoire que de vivre réellement une aventure, ça laisse rêveur.
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Un ermitage en Franche-Compté ou à Minorque à écrire ses mémoires c’est peut-être ça la grande aventure ! Un bouffage de tête à l’échelle du monde !
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Hello,
Il pensait quoi (ou vous pensiez) quoi d’un écrivain comme Pouy ? C’est de la littérature populaire ou pas ?-
Intéressante ta question Lampiao, elle m’a permis de découvrir le pédigree de ce Mr Jean-Bernard Pouy dont je n’avais jamais entendu parler malgré son oeuvre plutôt riche, j’ai décidément de graves lacunes littéraires à combler…
En tout cas je me suis souvent posé la même question au sujet de l’ami Cizia et des lectures ou auteurs qu’il pouvait apprécier, de la même façon je me suis toujours demandé ce que Mick Jagger peut écouter comme musique, mais ça c’est un autre sujet…
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Ah l’excellente question que voilà, voili, voiça !!!
En un mot : oui.
En quatre mots : mais c’est un piège.
Le polar – genre dont Jean-Bernard Pouy est l’un des virtuoses, ok – fait assurément partie de la littérature populaire. Le problème, de nos jours, c’est qu’il EST la littérature populaire à lui tout seul (exceptons le grand Didier Daeninckx, qui a dû gratter pas mal de romans policiers avant de gagner sa liberté) et que c’est loin d’être anodin. Le système éditorial, émanation du système libéral, a canalisé toute velléité de littérature populaire dans le polar. Un crime. Un flic ou un détective, des ingrédients de cafard urbain, une dadame dans la détresse, sans omettre qu’elle soit convenablement féministe… voilà le populaire cantonné à une fiction sans péril puisque évidemment fiction.
Oui, mon gars, nous dit-on : on te cause de pauvres gens et d’injustice, mais quelle importance, puisque c’est à l’occasion d’un crime qui n’a pas, qui ne sera jamais commis. On évoque les misères de l’existence, mais c’est une histoire, hein, ce n’est pas sérieux. Tue-t-on les gens près de chez toi ? Non ? Tu vois bien !…
Le récit, fut-il honnêtement revendicatif, y perd toute agressivité : « après tout, ce n’est qu’un polar… »
Le polar, c’est l’excuse du système. Une tolérance. Un façon sans réel danger d’affirmer : « Vous voyez bien, nous aussi, on a des préoccupations sociales ».
Que serait une véritable littérature populaire ? Des romans de grève ouvrière, des romans de drames paysans, des romans d’expériences décroissantes, des romans de saltimbanques, des romans d’amour entre classes différentes, des romans de combats de survie, des romans de sans-logis, des romans d’émigrants, des romans de famille déchue, des romans de salopards montants, des romans de palais de pouvoir, des romans de village, des romans de quartier, des romans de bouffe, des romans de chair libre.
Et coetera, et coatera… sans ce folklore obligatoire du meurtre et du flic.
Des romans qui proposent d’autres façons de vivre, d’autres règles de vie, d’autres vies que celle que le capitalisme médiocre impose à tous sous nos latitudes.
Des romans qui affirment haut et fort que la liberté est possible, son droit inaliénable, la soumission un ersatz.
Des romans dangereux.
Notez bien, cher Lampiao, que de tels romans existent. seulement ils ne sont pas publiés, ou alors si confidentiellement ! Il fallait tout le poids commercial d’un Zykë, plus son grand courage, plus sa folie, plus son mépris de l’argent et des honneurs, pour imposer de tels bouquins à des éditeurs.
Je vous invite modestement à lire mes chroniques De La Littérature Confiture – à partir de la n°7, quand le dispositif s’est réellement mis en place. Je tente d’y explorer, de façon légère, cette littérature populaire que j’appelle de mes voeux et dont je fais mon combat – polar inclus. -
merci pour la réponse, elle me va comme un gant ! J’aime bien pouy doa simenon villard oppel et bien d’autres (chester himes) !! Mais car y’a toujours un mais, ça reste cantonné dans un style (qui comme tu le dis plus haut, arrange tout le monde)…
faites tourner la dynamite !! que ça explose « façon puzzle » Céline le voyage kessel fortune carée Kerouac sur la route, Stevenson… a pa tou lukeep on
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Va pour les romans de drames paysans… Le beaujolais nouveau est arrivé, René Fallet !
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Je note avec intérêt que ce Monsieur Pouy est adepte de l’Oulipo – soit l’écriture sous contrainte…
Je me souviens également que Thierry avait expliqué dans une des chroniques de ce blog
( laquelle ?.. ) qu’il avait placé sournoisement un mot précis à l’exact mileu du récit ( si je me souviens bien car de mémoire ) et donc je me demandais si l’adhésion à ce cercle d’écrivains libertaires pouvait être attrayante voire envisageable ; je trouve pour ma part ces contraintes littéraires souvent excellentes, comme celle de notre ami Pouy dans un roman qui consiste à commencer chaque nouvelle phrase avec la lettre suivante dans l’ordre alphabétique… -
le mot au milieu du récit : PARANOIA
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J’avais réussi à le caser à l’exact milieu du manuscrit. J’ai racheté récemment Paranoïa en grand format et constaté qu’il n’y est plus. Coupé au montage, comme on dit dans le cinoche. Pour l’Oulipo, Oliv’, je trouve les contraintes un peu vaines, surtout quand elles prennent trop d’importance par rapport au fond. La Disparition, de Perec, écrit sans « e » constitue indubitablement un exploit, mais ça ne m’empêche pas de trouver le livre chiant. J.B. Pouy est avec d’autres un pilier de l’émission de jeux littéraires Les Papous Dans La Tête, sur France Culture, le samedi à 20 H 00. Si vous ne connaissez pas, je vous conseille d’aller y traîner l’oreille. Il y a notamment le DLA, Diagnostic Littéraire à l’Aveugle. Un des participants lit à haute voix 15 à 20 lignes d’un extrait d’oeuvre, sans aucune autre indication et il faut trouver qui en est l’auteur. En 12 ans, j’ai gagné 4 fois. C’est dire si c’est costaud !
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Moi j’aime bien l’esprit potache de l’Oulipo, à condition qu’il ne se prenne pas au sérieux bien sùr, ni que ses contraintes ne deviennent des prises de tête pour mathématicien comme c’est parfois le cas… D’ailleurs je pense que la plupart des écrivains ont leur petites manies secrètes qu’il est toujours plaisant de découvrir, comme celle de Zykë qui commence ses bouquins par le mom du bled où il se trouve. “ Golfito enfin…” salut du 74 !
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dsl, rien à voir …. mais dans Parodie un personnage s’appelle Haig. coïncidence ? merci pour ton site .
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Bon ce n’est pas tout mais Alma il sort bien ces prochains mois ?
Je vais passer pour le dingo de service mais c’est pas grave
Dernièrement on m’a conseillé « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » un polar
Prix des académiciens et Goncourt des étudiants
C’est une merde sans nom
Aucun style, histoire mièvre, du pisse copie de première
D’où mon impatience pour pouvoir enfin lire un livre qui j’espère me plaira
D’aileurs une rubrique conseil de lecture entre les gens qui suivent ce blog ne serait pas du luxe -
Tenez je me lance J’ai beaucoup aimé les livres de Thierry jonquet
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Richard Stark, série « Parker » très bonne série de petits polars
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Excellent ! Richard Stark est le pseudo de Donald Westlake, connu pour sa série des Dortmunder. Comment un seul homme peut-il écrire autant de bons bouquins ? Mystère. Il y a un très bon petit film avec Mel Gibson, « Payback », où Parker est rebaptisé Porter, ne me demandez pas pourquoi. A voir aussi, plus ancien, Point Blank, Le Point de Non Retour, avec Lee Marvin. Enfin, je ne veux pas ramener ma science, mais il est intéressant de noter que Stephen King, dans La Part Des Ténèbres, (The Dark Half), a appelé le double maléfique de son héros écrivain… Richard Stark. On se marre bien, quand même, hein ?
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Merci pour les infos complémentaires J’y suis venu via le film Payback et il n’y a que 2/3 mois. En cherchant sur le net du comment, du pourquoi, d’ou cela vient. C’est souvent comme cela que je trouve des bons livres, des bons auteurs. Apres je m’en tape beaucoup qui me font perde mon temps suite à mes recherches. Mais faut bien essayer Et de temps en temps je trouve des perles Je fini la serie et je me lance sur « Dortmunder »
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Stephen King, simetierre, grand souvenir littéraire… Edgar Poe aussi d’ailleurs… Howard Philip Lovecraft…mais là on s’enfonce dans l’horrrreur…
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PS c’est grâce au net que j’ai connu les livres de Zyké et cela tardivement ( il y a 3/4 ans seulement). Hors ses biographies que j’avais lu à leurs sorties.Ses romans m’ont évidement très plu et très surpris par leur originalité.Je les ai même relu
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