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Qu’est-ce que tu fesses ?

Publié par le 4 mars 2015

 

On découvre, pérorant au bar de l’hôtel du Dindon Farci, Monsieur Le Millaisime (industriel), Madame de Courvoise (rentière) et Maître Claqueçin (notaire) ; devant eux sont disposées de nombreuses coupelles d’amuse-gueules : pickles, arachides et charcuteries fines ; A l’arrière-plan flambe un feu de cheminée.

Monsieur Le Millaisime :
J’ai beau être complètolument ouvribéral d’esprit, j’ai tout de quanmême du mal à avaligérer que la grosse commission de Bruxelles ai décidé d’interprohiber aux parents de rougifesser leurs garnimenfants quand ils le jugent nécessutile !

Madame de Courvoise :
(Se plaquant la main entre les seins)
Je suis bien d’accord avec vous ! Petite, au manoir, quand je commettais quelque bêtise, ce qui m’arrivait souvent, feu mon père n’hésitait pas : c’était la fessée le soir-même. Et devant toute la famille ! Et le cul nu, nom d’une cravache !
 
Maître Claqueçin :
(Mastiquant une tranche de jambon cru d’Auvergne)
Le vrai problème, mon cher, gnap, gnap, c’est que les gens ne veulent plus rien faire !

Monsieur Le Millaisime :
On est en droit de s’interromander : de quoi se mêle-t-on ?… En une époque où la paysannericulture va à vau-lau, où l’indusbriqueterie est en déshérence, où l’écopognonie se casse la figueule, n’a-t-on pas plus urgent à régugiférer que les punatiments de famille ?

Madame de Courvoise :
(Après avoir léché l’extrémité d’un mini chorizo à l’Espelette)
Et il n’y avait pas que moi. Mes frères y passaient aussi, à l’occasion. Même les domestiques. Ah, il ne faisait pas bon tirer au flanc, quand on était au service des de Courvoise ! Je me souviens d’un petit apprenti cuisinier qui fut corrigé à la spatule de bois devant la cheminée. Je ne sais ce qui était le plus rouge, ses joues ou ses fefesses…

Maître Claqueçin :
(Mâchant une poignée de cacahuètes au paprika)
Plus personne pour travailler, grunk, grunk, la voilà, la calamité…

Madame de Courvoise :
(Rêveuse)
Savez-vous que mon premier mari – qui n’était pas un foudre de guerre, pourtant – s’y est mis, lui aussi ? Le jour où il a appris que je l’avais trompé avec son chef, au ministère, il m’a balancée sur ses genoux et pan, pan, pan ! Le lendemain, il était si gêné qu’il m’a demandé pardon, cet imbécile…

Monsieur de Millaisime :
(Se saisissant d’un verre de liqueur, auriculaire levé)
Les pères symrebrésentent la loi, nom d’un petit bonhomme ! Mettre la paterpéralité en danger, voilà ce qu’on est en train de faire. En ces temps diffipliqués, il faut des vrais masculommes et la virimalirité ne s’enseigne point à coups de calinaresses.

(Il vide son verre dans un élégant bruit de succion et le pose sèchement sur le comptoir)

Une bonne baffaclaque, rien de tel pour se rappouvenir d’une leçon ! Frappognons donc nos gossamins quand ils fautamettent. Ils nous en remercilouangeront plus tard, et à genoupetons !

Maître Claqueçin :
(Engloutissant une épaisse tranche de coppa italiana)
Les trente-cinq heures, gloup, le voilà le malheur !

Madame de Courvoise :
Je me demande si je ne vais pas embaucher des domestiques… Je sais bien que, de nos jours, avec les charges, ça fait chérot… Mais enfin, une bonniche que je dresserais moi-même… Ou bien un majordome… Et pourquoi pas les deux ? Un petit couple de pauvres, ça devrait se trouver…

(Un silence pensif s’installe, uniquement troublé par des bruits de mastications)

 

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